L’hôpital privé Océane, à Vannes (Morbihan), utilise une nouvelle technique pour l’ablation de l’utérus et la chirurgie des trompes et des ovaires. Avantages : elle est moins invasive, sans cicatrice.
Depuis l’automne 2021, l’équipe de chirurgie gynécologique de la clinique Océane à Vannes (Morbihan) propose une nouvelle technique. Le vNOTES (vaginal Natural Orifice Transluminal Surgery), permet de réaliser des gestes comme l’hystérectomie, acte chirurgical qui consiste à retirer tout ou partie de l’utérus, ou la chirurgie des trompes et/ou ovaires. Elle se pratique par endoscopie à travers le vagin.
Développée en Belgique, cette technique, qui se réalise sous anesthésie générale et, dès que possible, en ambulatoire, conjugue les avantages de la cœlioscopie, avec une visualisation optimale des structures anatomiques, mais aussi d’un passage par la voie vaginale, qui permet une absence de cicatrice abdominale et une récupération plus rapide, « moins de douleurs et par conséquent un recours moindre aux antalgiques », explique le Dr Pauline Gueudry, formée, avec son collègue le Dr Luc Valentin, à l’utilisation du vNOTES. « La durée d’hospitalisation est réduite et la reprise d’activité presque immédiate. »
Une première dans le Morbihan
Jusqu’à l’arrivée du vNOTES, les actes chirurgicaux se réalisaient par voie cœlioscopique, solution mini-invasive. En effet, elle consiste à introduire des instruments chirurgicaux à travers la voie abdominale par de petites incisions de moins d’un centimètre qui laissent des cicatrices et sont à l’origine de douleurs post-opératoires. « Les patientes viennent en premier vers vNOTES pour des raisons esthétiques », reconnaît le Dr Gueudry.
Actuellement, à la clinique Océane, les indications d’utilisation du vNOTES sont réservées aux pathologies bénignes, telles que les fibromes ou l’adénomyose, la ligature des trompes. La technique que seul cet établissement « pratique en Morbihan », peut également être proposée pour la chirurgie de réduction des risques des patientes mutées BRCA1/2 (cancers du sein ou des ovaires). Deux autres médecins pourraient être formés dans les prochains mois si cette technique, encore méconnue, se développait auprès des patientes.
Ouest-France Patrick CROGUENNEC. Publié le 08/02/2023 à 09h00