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Parcours de soin « Cancer Gynécologie »

Les cancers gynécologiques sont des tumeurs qui se développent dans les organes génitaux féminins. Les principaux cancers gynécologiques sont le cancer de l’endomètre, le cancer de l’utérus, le cancer des ovaires. Les cancers de la vulve, du vagin et des trompes sont plus rares.

Diagnostic des cancers gynécologiques

Diagnostic du cancer de l'endomètre

Le diagnostic nécessitera un examen clinique, un frottis, voire une colposcopie (examen qui consiste à regarder à travers le conduit vaginal). Une hystéroscopie, examen qui consiste à explorer la paroi interne du corps et du col utérin à l’aide d’un endoscope, peut être prescrit. Un prélèvement des lésions ou biopsie permettra à un médecin anatomopathologiste de préciser la nature exacte de la tumeur. Des examens d’imagerie (scanner ou IRM) pourront être pratiqués afin de rechercher une éventuelle extension de la maladie à d’autres organes dans le cadre d’un bilan d’extension.

Diagnostic du cancer du col de l'utérus

Le cancer du col de l’utérus est causé par des virus appelés “papillomavirus humains” (HPV). Il arrive que l’infection due aux HPV entraîne des lésions au niveau du col de l’utérus, qui peuvent évoluer vers un cancer.

La détection d’un cancer du col de l’utérus s’appuie sur un test de dépistage appelé frottis vaginal (prélèvement gynécologique). Il est à réaliser tous les 3 ans pour les femmes entre 25 et 29 ans, après 2 tests normaux réalisés à un an d’intervalle, puis tous les 5 ans entre 30 et 65 ans. Il est peut-être également réalisé en cas de suspicion suite à l’apparition de symptômes.

Des examens d’imagerie (scanner ou IRM) pourront être pratiqués afin de rechercher une éventuelle extension de la maladie à d’autres organes dans le cadre d’un bilan d’extension.

💡A savoir

Pour prévenir le cancer du col de l’utérus, il est désormais possible de bénéficier de la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) pour les garçons et les filles entre 11 et 14 ans. Elle peut également être proposée en rattrapage jusqu’à 19 ans inclus.

Diagnostic du cancer de l’ovaire

La détection d’un cancer de l’ovaire s’appuie sur différents outils de dépistage :

  • une échographie pelvienne et transvaginale
  • un scanner ou une IRM abdomino-pelvienne
  • une prise de sang avec notamment un dosage du CA125, le marqueur tumoral du cancer de l’ovaire
  • un possible bilan d’extension avec Pet Scanner, recto ou coloscopie, etc. pour visualiser l’extension de la pathologie.

Diagnostic du cancer de la vulve, du vagin et des trompes

Ces cancers sont détectés en s’appuyant sur différents actes : la réalisation d’un examen clinique à l’aide d’un colposcope, pour inspecter et permettre également de réaliser une biopsie, dont les échantillons de tissus prélevés pourront être envoyés en laboratoire d’anatomopathologie pour analyse. Dans le cadre d’un bilan d’extension, différents examens complémentaires pourront être réalisés : prise de sang, endoscopie, radiographie des poumons, Tep Scanner, d’une IRM, etc. Ces examens sont nécessaires pour vérifier l’étendue de la maladie et noter la présence d’éventuelles métastases.

Accompagnement en hospitalisation de jour

Pour mieux vous accompagner dans votre parcours de soin, le service d’hôpital de jour vous accueille au cours d’une demi-journée où vous pourrez rencontrer une équipe de professionnels médicaux et paramédicaux pour une prise en charge individuelle et personnalisée

Un accompagnement personnalisé

Dans le cadre d’un cancer gynécologique, le séjour en hospitalisation de jour se déroulera avec 6 professionnels de santé :

  • un médecin coordonnateur
  • une coordinatrice de votre parcours de soins
  • une infirmière d’annonce
  • une psychologue
  • une sexologue
  • une diététicienne

L’objectif de ce séjour est de :

  • accompagner dans votre prise en charge et ce tout au long de votre parcours de soins
  • répondre à vos besoins/à vos questions

A noter : Une application mobile UniQ sera mis à votre disposition pour retrouver :

  • les coordonnées de votre équipe de soins
  • l’historique de vos rendez-vous
  • les questionnaires de suivi préconisés par votre équipe de soins
  • les documents de suivi, documents d’informations

Traitements des cancers gynécologiques

Le traitement des cancers gynécologiques dépend des caractéristiques du cancer : l’endroit où il est situé, son stade (degré d’extension), son type histologique (nature des cellules), et, dans certains cas, son grade (degré d’agressivité). 

Traitements du cancer de l'endomètre

En fonction du diagnostic posé, différents traitements peuvent vous être proposés :

  • La chirurgie est le traitement de référence du cancer de l’endomètre. L’hystérectomie totale consiste à retirer entièrement l’utérus, ainsi que les deux ovaires et les deux trompes de Fallope. C’est l’intervention la plus souvent pratiquée.
  • La radiothérapie peut être utilisée comme traitement complémentaire de la chirurgie.  Elle repose sur deux techniques : la radiothérapie externe (source externe de rayonnements dirigés à travers la peau sur la zone à traiter) ; la curiethérapie (source placée à l’intérieur du corps, au contact des tissus à traiter).
  • D’autres traitements peuvent être utilisés plus rarement : la chimiothérapie et l’hormonothérapie.

Traitements du cancer du col de l'utérus

En fonction du diagnostic posé, différents traitements peuvent vous être proposés :

  • La chirurgie la plus fréquemment réalisée est la colpo-hystérectomie élargie aussi appelée intervention de Wertheim. Elle consiste à retirer l’utérus, les paramètres et la partie supérieure du vagin. Le plus souvent, les ovaires doivent également être retirés.
  • La radiothérapie du cancer du col de l’utérus repose sur deux techniques : la radiothérapie externe et la curiethérapie. Elles peuvent être utilisées seules, mais souvent, elles sont associées. La radiothérapie par curiethérapie peut être utilisée également en amont de la chirurgie afin de réduire la taille de la tumeur pour favoriser son retrait en totalité lors de la chirurgie.
  • La chimiothérapie (si il y a)  est très souvent associée à une radiothérapie dans le cadre d’une radiochimiothérapie concomitante. Cette association constitue notamment le traitement de référence des tumeurs dont la taille est supérieure à 4 centimètres ou qui se sont propagées au-delà du col de l’utérus dans le pelvis.

Traitements du cancer de l’ovaire et des trompes de fallope

La chirurgie est l’un des deux traitements du cancer de l’ovaire et des trompes :

  • À un stade précoce, la chirurgie consiste à retirer les ovaires et les trompes de Fallope, l’utérus, parfois l’appendice, une partie de l’épiploon (partir du péritoine qui forme un repli sous l’estomac et recouvre le côlon) et les ganglions lymphatiques voisins.
  • À un stade avancé, la chirurgie consiste à retirer tous les organes atteints avec l’objectif de ne laisser aucune lésion cancéreuse visible à l’œil nu. On parle alors de résection complète.

Les traitements médicamenteux sont systématiquement administrés après la chirurgie. Ces traitements comprennent une chimiothérapie adjuvante parfois associée à un traitement par thérapie ciblée. Des traitements de thérapie ciblée peuvent également être prescrits après la chimiothérapie, en maintenance.

A noter : il est parfois décidé de débuter par la chimiothérapie, soit parce que la tumeur n’est pas opérable, soit pour diminuer le volume tumoral et réaliser une chirurgie moins extensive. 

Traitements du cancer de la vulve et du vagin

Traitements du cancer de la vulve : La chirurgie est le traitement de référence face à ce type de tumeur. Elle consiste à effectuer une vulvectomie radicale partielle ou totale, selon les caractéristiques de la tumeur. Elle peut être complétée par un recherche du ganglion sentinelle ou curage ganglionnaire si nécessaire, ou par l’ablation d’un ou des organes voisins (utérus, vagin…) en cas d’envahissement. D’autres traitements peuvent compléter la chirurgie notamment la chimiothérapie ou la radiothérapie.

Traitements du cancer du vagin : A un stade précoce, la chirurgie constitue le traitement de référence avec l’ablation du vagin, de l’utérus et des ganglions pelviens et de la partie supérieure du vagin . La radiothérapie est parfois utilisée après l’intervention chirurgicale. A un stade plus avancé, la radiothérapie est privilégiée en première intention avec généralement une combinaison de radiothérapie interne aussi appelé curiethérapie (implants radioactifs insérés dans le corps au plus près de la tumeur) et de radiothérapie externe.

Soins de support

Le traitement d’un cancer ne s’arrête pas au traitement de la maladie seule. Les soins de support font partie intégrante du parcours de soins des patients. Terme traduit de l’anglais « supportive care », les « soins de support » sont définis comme l’ensemble des soins et soutiens nécessaires aux personnes malades pendant et après la maladie. Ils se font en association avec les traitements spécifiques contre le cancer lorsqu’ils sont mis en place.

Pourquoi ?

Pour diminuer les effets secondaires des traitements et les effets de la maladie et assurer une meilleure qualité de vie possible aux patients et leurs proches, sur les plans physique, psychologique et social, en prenant en compte les besoins spécifiques de chacun. Les soins de support proposent une approche globale de la personne.

Dans quels cas ?

Les soins de support peuvent intervenir pour vous accompagner sur différents besoins : gestion de la douleur, fatigue, qu’elle soit physique ou psychologique, prise en charge des effets secondaires des traitements comme les troubles digestifs ou les problèmes de peau, reprise d’une activité physique adaptée, pendant ou après la maladie, le soutien psychologique, l’aide à l’amélioration de l’image de soi, la prise en charge des problèmes diététiques liés à la maladie et aux traitements,…

Au sein du Centre de Cancérologie du Morbihan, différents soins de supports peuvent vous être proposés pendant votre parcours de soins :

  • Prise en charge diététique
  • Prise en charge sociale
  • Prise en charge spirituelle
  • Ecoute patient (listing associations)
  • Modelages de pierres chaudes
  • Réflexologie plantaire
  • Hypnose
  • Socio-esthéticienne

Suivi des cancers gynécologiques

Après un cancer gynécologique, un suivi est nécessaire. Les modalités et le rythme de celui-ci sont adaptés au cas par cas. Le suivi post-traitement est assuré par les médecins spécialistes, bien souvent le gynécologue, en lien avec votre médecin traitant.

Le suivi repose généralement sur :

  •  un examen clinique de la zone concernée par le cancer
  • un prélèvement sanguin pour suivre les marqueurs tumorals en lien avec le cancer.


Questions fréquentes

Un cancer du col de l’utérus se développe souvent silencieusement, c’est à dire sans provoquer de symptôme particulier. C’est pourquoi un suivi gynécologique réguliers (frottis) est indispensable pour détecter ce cancer à un stade précoce.

Certains symptômes peuvent néanmoins apparaître comme :

  • Des saignements inhabituels (après les rapports sexuels, en dehors des périodes de règles)
  • Des douleurs pendant les rapports sexuels,
  • Des pertes blanches inhabituelles,
  • Des douleurs dans la zone pelvienne, une gêne pour uriner, une envie pressante et continuelle d’aller à la selle,
  • Des douleurs lombaires.

 

Ces symptômes ne sont pas spécifiques d’un cancer du col de l’utérus et peuvent avoir d’autres causes. Il est important de les signaler à votre médecin afin qu’il en détermine l’origine.

Plusieurs signes cliniques doivent motiver une consultation auprès d’un gynécologue. Parmi les plus connus, on retrouve :

  • démangeaisons, endolorissement, sensation de brûlure, picotements ou douleur qui perdurent;
  • une modification de l’apparence d’une partie de la vulve (changement de couleur, épaississement de la peau…);
  • une masse d’apparition plus ou moins récente;
  • une modification d’un grain de beauté situé sur la vulve;
  • plaques à vif ou lésion ouverte (ulcère);
  • saignement ou écoulement inhabituel (hors menstruations);
  • douleurs quand on urine ou qu’on a des relations sexuelles.

Le papillomavirus humain (HPV) est une infection sexuellement transmissible très répandue qui peut entraîner des lésions du col de l’utérus et, à terme, un cancer de l’utérus. Il existe plus de 200 types de HPV, dont certains sont associés à un risque plus élevé de développer un cancer de l’utérus.

Pour prévenir le cancer du col de l’utérus, il est désormais possible de bénéficier de la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) pour les garçons et les filles entre 11 et 14 ans. Elle peut également être proposée en rattrapage jusqu’à 19 ans inclus. Parlez-en à votre médecin !

Le cancer de l’endomètre est le cancer gynécologique le plus fréquent chez les femmes et peut être très dangereux si il n’est pas traité. Il se développe dans le tissu qui tapisse l’utérus et peut se propager à d’autres parties du corps si non détecté et traité à temps. Par conséquent, il est important de consulter un médecin immédiatement si vous présentez des signes ou des symptômes de cancer de l’endomètre.

Le cancer de l’endomètre peut être soigné. Vous pouvez retrouver les différents traitements du cancer de l’endomètre dans la rubrique traitement de cette page.

La guérison dépend de la taille de la tumeur et de l’étendue de la maladie. Plus le cancer est détecté tôt, plus le taux de guérison est élevé. En cas de doute, parlez-en à votre médecin.

Les signes et symptômes du cancer des ovaires sont souvent subtils et non spécifiques, ce qui rend la détection précoce difficile. Les symptômes les plus courants sont la difficulté à manger ou la sensation rapide de satiété, une augmentation de la taille de l’abdomen, des douleurs abdominales et des ballonnements persistants. Les autres symptômes qui peuvent accompagner le cancer des ovaires incluent des douleurs pelviennes, des douleurs à l’estomac, une sensation de lourdeur et des difficultés à uriner ou à aller à la selle. En cas de doute, parlez-en à votre médecin.

Le cancer de l’ovaire peut être soigné. Vous pouvez retrouver les différents traitements du cancer de l’ovaire dans la rubrique traitement de cette page.

La guérison dépend de la taille de la tumeur et de l’étendue de la maladie. Plus le cancer est détecté tôt, plus le taux de guérison est élevé. En cas de doute, parlez-en à votre médecin.

Le cancer de la vulve peut être soigné. Vous pouvez retrouver les différents traitements du cancer de la vulve dans la rubrique traitement de cette page.

La guérison dépend de la taille de la tumeur et de l’étendue de la maladie. Plus le cancer est détecté tôt, plus le taux de guérison est élevé. En cas de doute, parlez-en à votre médecin.

Bien que les causes exactes du cancer de la vulve ne soient pas bien comprises, les experts pensent qu’il peut être causé par une exposition à certains types de papillomavirus humains (HPV) ou à des facteurs environnementaux. Les femmes qui ont un système immunitaire affaibli sont plus à risque de développer un cancer de la vulve. Les antécédents familiaux de cancer du col de l’utérus peuvent également augmenter le risque.

Le cancer de la vulve est causé par des mutations qui se produisent dans les cellules de la vulve. Ces mutations sont généralement provoquées par des facteurs environnementaux tels que le tabagisme et le sélénium, ainsi que par des facteurs génétiques. Dans certains cas, le virus du papillome humain (VPH) est associé à un risque accru de cancer de la vulve.

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