L’Institut onco-gynécologique des Vénètes (InOVe) vient d’être créé sous la houlette des gynécologues de l’hôpital privé Océane à Vannes (Morbihan). Objectif ? Assurer le suivi de la patiente même au-delà des soins.
L’objectif est aussi de répondre rapidement aux médecins généralistes qui avaient du mal à avoir des rendez-vous pour des mammographies, biopsies… jusque-là. | FOTOLIA
Qu’est-ce que l’institut de cancérologie gynécologique baptisé InOVe pour Institut onco-gynécologique des Vénètes ?
Il s’agit d’une association loi 1901 ayant pour but d’apporter un suivi global pluridisciplinaire aux patientes et notamment de renforcer l’avant et le post-cancer gynécologique. Mais aussi d’améliorer la coordination des soins disponibles dans le pays de Vannes (Morbihan). « Nous sommes des professionnels de santé au service de la femme et nous voulons faire plus avec ce qui existe déjà », précise le docteur Luc Valentin, président d’InOVe.
Il s’agit d’un projet monté par le groupe de Gynécocéane de l’hôpital privé Océane qui, chaque année, accompagne 300 femmes atteintes d’un cancer du sein ou d’un cancer gynécologique.
L’idée est de mettre en réseau les professionnels médicaux, paramédicaux et de soins de support intervenant tous à une étape du parcours de soins de la patiente. « Aujourd’hui, nous sommes le 21e institut du sein créé sur ce modèle dans une fédération nationale », indique le docteur Luc Valentin.
De nombreux professionnels sont venus assister au lancement de l’Institut onco-gynécologique des Vénètes. | INOVE
Qui finance cet institut ?
Ce sont des laboratoires qui financent l’institut, sous diverses formes (site internet, moyens de communication, parcours de soins, consultation de psychologues…). Ensuite, les professionnels – radiologues, oncologues, chirurgiens, radiothérapeutes, psychologues, sexologues, kinésithérapeutes… – et les membres de l’association ont des cotisations échelonnées en fonction de leur implication.
De son côté, l’hôpital privé Océane participe aussi en prenant en charge la coordinatrice qui accompagnera la patiente tout au long du parcours de soins et fera le lien avec les professionnels du réseau.
Quelles étaient les solutions offertes aux patientes jusque-là ?
Les dernières années, entre 22 et 26 % des patientes souffrant d’un cancer gynécologique se sont rendues à Nantes ou Rennes pour se faire soigner. « C’est dommage car il y a ce qu’il faut à Vannes », note le docteur Luc Valentin qui compte sur la réactivité et le suivi qu’amène l’Institut pour inciter les patientes à rester dans le Morbihan.
L’objectif est aussi de répondre rapidement aux médecins généralistes qui avaient du mal à avoir des rendez-vous pour des mammographies, biopsies… jusque-là.
Quand le service sera opérationnel ?
À Vannes, cela a pris du temps à se structurer. « On connaissait les personnes mais nous sommes surbookés au niveau médical », plaide le docteur Luc Valentin. Depuis vendredi 5 mai 2023, la ligne téléphonique est opérationnelle.
En revanche, la coordinatrice du parcours de soins qui prend en charge chaque patiente individuellement est en cours de recrutement parmi les infirmières en oncologie. Pièce maîtresse du dispositif, elle oriente, prend les rendez-vous, participe à la gestion des dossiers administratifs des patientes…
Elle sera dans un local de l’hôpital privé Océane sous quinze jours et en attendant ce sont les gynécologues qui répondront aux premières patientes. Qui, même lorsque les traitements médicaux sont terminés, peuvent appeler. Elles seront mises en relation avec les professionnels de santé, l’association de patients, orientées vers les soins supports…
Contact : tél. 06 59 95 29 00 ou par mail à coordinatrice@inove-vannes.fr.
Article écrit par Le Ouest France
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