Depuis un an et demi, le docteur Luc Valentin pratique une toute nouvelle technique de reconstruction mammaire après mastectomie à la clinique Océane à Vannes (Morbihan).
« J’ai été formé à Strasbourg par le docteur Piat, médecin à l’origine de cette nouvelle technique de reconstruction mammaire », indique le docteur Luc Valentin. Depuis, ce gynécologue obstétricien de la clinique Océane à Vannes (Morbihan) propose cette méthode dite par « Minidorsal lipofillé » à ses patientes ayant subi une mastectomie. Il en a réalisé une quinzaine depuis un an et demi.
Un volume suffisant
Si cette alternative à l’implant mammaire existait déjà, la façon de la pratiquer a totalement changé. « Avant, on prenait tout le muscle du grand dorsal pour refaire le sein, détaille le médecin. Là, on n’en prend qu’une petite partie qu’on fait passer devant. Pour combler le manque, on se sert de la graisse de la patiente. »
La graisse est prélevée, traitée et réinjectée dans le muscle déplacé « afin d’obtenir un volume suffisant ».
Trois heures d’intervention
L’avantage ? Il y a moins de douleurs et de séquelles. « Quand on enlevait tout le muscle, la patiente perdait toute sa force. Ce n’est plus le cas. » Cette technique novatrice est également fiable. « Elle présente peu de risque d’échec dans la reconstruction. » La méthode est également définitive, là où la prothèse mammaire demande d’être changée tous les dix à quinze ans.
En revanche, le docteur Luc Valentin reconnaît qu’il est difficile de réaliser cette technique pour la reconstruction des deux seins. « C’est une intervention qui dure déjà trois heures. » Cela peut également nécessiter plusieurs opérations. « C’est le cas si on a du mal à prélever assez de graisse pour atteindre un volume satisfaisant pour la patiente. »
Ouest-France Mélanie BÉCOGNÉE.